À quelques kilomètres de Paris, les marchands de sommeil profitent d’une population défavorisée. Les propriétaires de pavillons découpent ces derniers en plusieurs logements pour optimiser leurs loyers. Si la méthode est légale, les conditions de salubrité ne le sont pas toujours.
Au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), la grille d’entrée d’un pavillon de banlieue dans une rue tranquille. Et lorsqu’on pousse la porte, dix boîtes aux lettres correspondant à autant de logements. À l’intérieur, une montée d’escalier et un vestibule bien tenu. Pas de noms sur les portes : rien qui permet d’imaginer ce qui se trouver derrière, des réduits. C’est en tout cas le cas chez cette locataire qui nous ouvre sa porte en caméra cachée. Elle a tout juste la place de déplier un lit. 300 euros pour ce studio sans cuisine. Jointe par téléphone, la propriétaire prétend qu’elle est parfaitement en règle. La propriétaire se cache derrière la location saisonnière, comme elle le ferait avec des touristes. C’est d’ailleurs ce qu’elle fait croire à la mairie de sa commune.